deux personnes rient

L’association met en place un nouveau programme d’accompagnement pour nos jeunes : le mentorat !

Tout au long de l’année scolaire,  au sein de leur classe et de leur école, les jeunes ont besoin de soutien. Au sein des PEP69/ML, nous avons décidé de leur proposer une nouvelle forme d’accompagnement : le mentorat. Concept très ancien et utilisé par divers courants idéologiques, il s’inscrit plus récemment dans un programme gouvernemental : 1 jeune 1 mentor, même si sa définition et ses contours restent parfois assez flous. Alors nous allons tout vous expliquer !

Le mentorat dans l’histoire, de la Grèce antique à nos jours.

Dans la mythologie grecque, Mentor était un conseiller du roi Ulysse. Lorsque celui-ci dû partir pour la guerre de Troie, il confia l’éducation de son fils à Mentor. C’est ainsi que le conseiller devint précepteur du jeune, c’est-à-dire qu’il réfléchissait avec lui, le soutenait moralement et lui faisait part de sa sagesse et son expérience. Le mentorat est né de ce personnage qui accompagna un jeune moins expérimenté que lui, à devenir la meilleure version de lui-même.

Plus tardivement, c’est l’apprentissage par les pairs provenant de milieux populaires qui émergent à travers l’éducation populaire ou l’école mutuelle. Ces courants sont défendus depuis plus de 100 ans par les PEP.

A présent, le mentorat reste une relation entre deux personnes qui échangent autour d’une thématique. Cette relation est formalisée au sein d’un contrat d’engagement stipulant des objectifs pédagogiques et un cadre autour de la thématique. A travers des échanges, ce sont des apprentissages qui se partagent.

Le rôle émancipateur du mentorat

Les PEP69/ML accompagnent sur le territoire du Rhône un grand nombre de jeunes de moins de 30 ans en situation de handicap et d’éloignement social. Dans de nombreux établissements, les jeunes bénéficient d’un accompagnement par de multiples professionnels. Nous pouvons penser que c’est suffisant.
Seulement parfois, les jeunes de nos structures parlent du fait qu’elles et ils aimeraient avoir plus de relations sociales et qu’elles soient plus diversifiées. Ce type de programme viendrait en complément, sans aucune vocation à remplacer les accompagnements actuels effectués par des professionnels.

Il est parfois difficile pour des jeunes de se projeter à la sortie de l’institution : chercher un logement, un travail, faire les démarches administratives pour bénéficier de telle ou telle aide… Et pour beaucoup, le parcours devient semé d’embûches lorsqu’il leur est demandé de se débrouiller.

Nous croyons fermement au principe d’autodétermination.
Ce principe est au cœur des valeurs des PEP69/ML, car il promeut l’idée que chaque personne doit pouvoir disposer d’elle-même et prendre ses propres décisions. L’intention du mentorat, c’est de permettre aux jeunes, à travers la rencontre, d’apprendre à exprimer leurs besoins et leurs envies, à écouter et observer, avoir des aspirations, se sentir légitime, s’inspirer et gagner confiance en soi.

Regards critiques : le mentorat, pour chaque jeune, sans distinction

Lorsque le gouvernement a mis en place le programme 1 jeune 1 mentor du plan France Relance, la Fédération nationale a décidé de s’en saisir.
Les PEP savent faire, accompagner des jeunes, et c’est une manière de diversifier les solutions et les méthodes d’apprentissages sur les différents territoires en faveur d’une société inclusive à travers de nouveaux réseaux tels que le Collectif Mentorat.

D’un point de vue politique, il était important pour nous de prouver que ce type de dispositif gouvernemental est mobilisable par l’association.
Ce programme de mentorat peut et doit être adapté pour qu’il corresponde aux besoins des jeunes des institutions. Participer à de tels programmes, c’est à la fois une manière d’en bénéficier mais aussi de les faire évoluer en faveur d’une société inclusive. Nous serons vigilants à la pérennisation de ce type de financements, afin qu’ils soient et restent en complément des financements actuels. Nous nous assurerons que les personnes mentores soient accompagnées. Nous apporterons notre regard de terrain pour améliorer les politiques publiques. Nous écouterons les jeunes, leurs besoins et envies.

Une méthodologie de travail précise et sans cesse en questionnement

Une personne chargée de coordination permet le développement du projet et veillera à ce que les duos se retrouvent dans les meilleures conditions possibles. La sélection des bénévoles mentores passe par un premier questionnaire permettant de mieux connaître les personnes intéressées.
Puis, c’est une rencontre qui s’organise avec les professionnels qui connaissent les jeunes. Des formations, à la fois sur les postures et sur les situations de handicap des jeunes et leurs besoins spécifiques sont prévues, et les duos découleront de ces temps préliminaires. Les mentores auront ainsi plusieurs clés de réussite afin d’assurer un accompagnement dans les meilleures conditions possibles.

Pour participer à l’aventure, vous pouvez vous inscrire ici 

Publié le 3 novembre 2022

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